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Apocryphe de Skelos
Nous vous informons que tous contenus, fan-fiction ou production artistiques posté sur notre forum est la stricte propriété intellectuelle de son créateur/rédacteur.
Aussi toute reproduction, partage ou utilisation de ces contenus sans autorisation directe de son créateur est proscrite !
Dans le cas où l'autorisation vous a été donnée, pensez à créditer l'auteur et à sourcer, merci d'avance.

Sur ce, bon jeu !
Apocryphe de Skelos
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Dim 3 Juin - 21:48
« Entretien avec un Barbare »
Apocryphe Mag Conan10
« D'accord pour répondre à vos questions, mais ce sera chez moi. » Oups, chez lui, en Cimmerie ! On m'avait pourtant prévenu que chercher à rencontrer Conan tenait de la gageure. Pas question ici d'utiliser les méthodes habituelles du journaliste imaginaire, il fallait se déplacer pour espérer pouvoir interroger le barbare le plus célèbre de toutes les contrées fantastiques.
Après un voyage difficile et harassant (essayez donc de trouver des lignes régulières pour la Cimmérie!), nous nous tenons, mon portraitiste et moi-même, guère rassurés et franchement frigorifiés, au point de rendez-vous convenu : un arbre mort planté comme une borne au milieu d'une vallée prise par les neiges, enchâssée entre de hautes montagnes à l'aspect hostile. L'entretien doit avoir lieu « à l'heure où le soleil sera au zénith », nous a dit Conan. Mais les lourds nuages qui s’amoncellent nous font douter de sa capacité à voir l'heure dans ces conditions. Un bref coup d’œil à nos montre : il est en retard.
Alors que nous commençons à désespérer, une silhouette apparaît, au loin, dans la neige. A mesure qu'elle s’approche nous pouvons reconnaître celui que nous sommes venus rencontrer. Vêtu de simples fourrures, cheveux longs au vent, Conan semble indifférent au froid acéré qui s'insinue dans nos combinaisons isothermes et nous fait claquer des dents à un rythme de mitraillette.
« C'est vous les scribes ? Bonjour. » Une main énorme se tend dans ma direction et enserre douloureusement mes doigts gourds. Je grimace un sourire alors que Conan me broie scrupuleusement la main droite, apparemment indifférent à ma souffrance. « Qu'est-ce que vous voulez savoir ? » Une fois encore, j’ai été prévenu : le Cimmérien n'est pas homme de mondanités. Je me saisis du magnétophone et le met maladroitement en marche. Nous devions nous résoudre à une interview entrecoupée de claquements de dents.


MultiMondes : Pppppppourrqquoi nnnous avoir dddonné rendez-vous ici ?
Conan : Par Crom, parce que c'est là que tout a commencé ! Je suis né ici, au milieux des cadavres des miens et de ceux des Vanirs, qui nous attaquaient. Mon père, qui était forgeron, avait été chassé de sa tribu d'origine. Bien qu'il ait trouvé refuge ici, qu'il y a pris femme et m'y a vu naître, il est toujours resté un étranger, un paria aux yeux de ceux de cette vallée... Ils étaient pourtant bien contents d'utiliser ses armes et ses chaudrons.
Comme mon père, j'étais moi-même mis à l'écart par les autres enfants. Alors j'ai grandi seul, et vite. J'ai appris à me battre pour me faire respecter de tous ceux qui me détestaient. Je suis parti au combat, contre Venarium, j'avais quinze ans. J'étais en première ligne, avec les meilleurs guerriers. Et nous les avons écrasé comme des insectes, et rasé Venarium !

MM : Qu'est-ce qui vous a poussé à partir ?
C :
L'ennui. Ceux de Venarium vivaient dans le luxe et l'oisiveté, et nous dans la pauvreté la plus noire et les travaux exténuants. Notre destin était tout tracé : planter, prendre femme, craindre pour nos futures récoltes, avoir des enfants et finalement mourir ? Erlik me pardonne, je ne voulais pas de cette vie, alors je suis parti.

MM : Et c'est à ce moment là que vous êtes devenu voleur...
C :
Bel te damne ! Voleur est un bien grand mot. J'ai d'abord accompagné un groupe de pillards asgardiens et j'ai fini en prison... Entre temps j'ai sauvé la fille du chef de la bande. C'est plus tard, à Arunjun, que j'ai commencé à fréquenter des voleurs, mais je n'étais pas très doué. Le vol, c'est beaucoup trop subtil pour quelqu'un comme moi. Je cherchais à vivre de mon épée, et pas à me tapir dans des ruelles pour arracher leur bourses à de riches marchands.

MM : Mais tout de même, vous êtes parvenu à voler le Cœur de l’Éléphant, qu'on disait trop protégé pour n'importe quel voleur d'Hyborée !
C:
Oui, mais j'ai eu de la chance. Un vrai voleur n'y serait jamais parvenu car il aurait fait plus attention... Et puis les voleurs finissent toujours par travailler pour les sorciers – qu'Atali les entraîne dans les neiges -et je déteste ces démons qui se disent supérieurs aux autres hommes. Dis, qu'est-ce qu'il a ton copain, il se sent pas bien ?

Un coup d’œil rapide vers mon portraitiste, dont le teint cireux commence à virer au bleu, me fait à nouveau prendre conscience du froid, qui est littéralement en train de nous congeler sur place. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ensuite mais je crois que j'ai du moi-même succomber et m'effondrer dans la neige.
Nous nous réveillons dans une hutte de belle proportions, tendue de peaux de bêtes, dans laquelle brûle un feu bienvenu. Allongés sur des paillasses, sous d'épaisses fourrures, nous reprenons vie, tandis que Conan, impassible, assis face à nous, fourbit son épée. « Mieux ? S'enquit-il dans un grognement. Alors au travail. » Quelques minutes plus tard, l'entretien reprend.


MM : En fait, vous cherchiez surtout à vivre de votre talent pour les armes ?
C:
Oui, je n'ai jamais pensé à devenir savant ou artiste. Un sorcier - que Set leur dévore les yeux – m'a prédit un jour que je deviendrai roi... C'était surtout une ruse pour éviter que je lui coupe la tête. Ça n'a pas marché [ il part d'un grand rire sauvage qui nous fait craindre le pire ].
J'avais été mercenaire ou garde du corps, mais le plus souvent, ils voulaient te tromper, te payer moins, ou pas du tout, ou t’entraîner dans des vendetta ou des crimes déguisés en accidents. C'était pas à mon goût. J'en ai eu assez de voir que pour tous ces types, les gens comme moi étaient des brutes sans cervelles, tout juste bonnes à brandir leur épée et frapper sur tout ce qui bouge et quelques misérables piécettes et une choppe hydromel. Alors un jour, je suis rentrée dans l'armée de Turan. Mais comme je n'avais jamais été soldat ils m'ont cantonné dans le corps des auxiliaires, une bande de soudards stupides et peu motivés.

MM : Et ça ne vous a pas découragé ?
C :
Par Crom, je suis Cimmérien ! Chez nous, quand on commence, on finit ! En bien ou en mal. Crom ne juge pas tes erreurs, mais te maudira si tu abandonne.  Je me suis acharné, j'ai appris toutes les choses inutiles que t'enseigne l'armée... Et quelques autres plus utiles, comme monter à cheval ou utiliser une arbalète. Je suis devenu capitaine, je commandais d'autres hommes – je l'avais jamais fait avant. Ça m'a bien plu. J'ai de très bons souvenirs de cette période de ma vie. J'ai voyagé un peu partout, je me suis fait des amis... Je crois tout simplement que je suis devenu adulte.

MM : Pourquoi avez-vous abandonné cette carrière militaire ?
C
: Oh, une histoire de femme. J'ai commis l'erreur d'avoir les faveurs de la reine. Derketo m'a tenté, qu'est-ce que vous auriez fait à ma place ? Alors on a voulu se venger. Je suis retourné en Cimmérie. Mais pas très longtemps, le combat me manquait. Je suis reparti vers le sud.

MM : Où nous avez-vous amenés au juste ?
C :
Ici, c'est la hutte que je possède encore dans la vallée. Je n'y suis jamais, mais une femme entretien les lieux, une vielle amie de mes quinze ans. Si j'étais resté elle serait ma femme.

MM : Les femmes semblent tenir une place importante dans votre vie.
C :
Oui, les femmes, l'or et l'aventure. Une belle devise, non ? C'est vrai, j'ai connu de nombreuses femmes. Avec certaines c'était du sérieux, mais la plupart du temps, les femmes m'ont surtout attiré des ennuis. L'une d'elles m'a même brisé le cœur.

MM : Vous parlez de Bêlit ?
C
: Bêlit de Shem, la plus belle femme du monde et la plus courageuse. A côté d'elle, bien des hommes ne sont que des moinillon. Quand je l'ai rencontrée, elle était déjà la reine des pirates. Je m'enfuyais d'Argos et elle a capturé mon navire. Nous avons vécu trois ans ensemble, en pillant la côte noire, et je n'ai jamais été plus heureux qu'alors. Mais elle est morte, d'une horrible manière... Que Bel la garde auprès de lui. J'ai arrêté la piraterie et je suis revenu sur terre.

Conan a un faible sourire et semble réellement ému. Je ne sais trop comment briser le silence respectueux qui s'est installé dans la hutte, tout juste animé par le crépitement des flammes. Fort heureusement, Conan s'en charge, éclatant d'un grand rire qui nous fait sursauter.

C: Bah alors, les scribes, on se laisse attendrir ? Il ne faut pas, c'est le meilleur moyen de perdre la vie. Si vous n'étiez pas des amis [déclaration qu'il ponctue en me donnant une terrifiante claque dans le dos qui manque de me décrocher les poumons] j'aurais pu en profiter pour vous passer par le fil de l'épée. On ne vit pas longtemps avec un cœur qui dirige sa tête. Il faut le faire taire, vaincre ses émotions, et toujours frapper le premier. Car souvent un seul coup suffit.

MM : Mais vous-même après la mort de Bêlit, vous ne vous êtes pas laissé attendrir ?
C :
Ymir, non, j'étais très en colère ! Furieux contre les créature meurtrières, contre les éléments et contre les océans. Alors je suis parti ailleurs, vers les royaumes noirs. J'ai essayé de construire un empire, mais c'est pas pour moi. Je suis redevenu soldat, car finalement c'est ce que je préfère. En ce moment, je commande un petit groupe de combattants du désert, nous avons déjà liquidé quelques nid de sorciers, et je pense que nous n'allons pas tarder à marcher sur Turan, histoire de voir si la reine ne m'a pas oublié.

MM : Vous semblez avoir une sainte horreur de la magie.
C:
Tous ces sorciers – que les dragons fassent brûler leur palais -, leurs secrets et leurs cultes, il faut les raser. Ce ne sont que des comploteurs ambitieux qui se disent supérieur à tout le monde, mais sont incapables de faire preuve de courage. Mitra me soit témoin, de toute ma vie, je n'en ai pas rencontré un seul – je dis bien un seul sorcier – qui vaille la peine d'être connu. Beaucoup de gens me croient stupide, simplement j'apprécie que la réalité ait un sens. Avec eux elle n'en a plus aucun.
Oui, décidément, je les déteste. Ma grande fierté est d'en avoir liquidé plus d'un. Tiens, juste derrière toi, la tête suspendue par les cheveux au dessus de la porte ; c'est celle d'un sorcier de Koth qui avait voulu me rouler.

Je crois que je vais me sentir mal. Je bredouille : « Et… Et vous l'avez tué ? » Il éclate de rire : « Bien sûr, et comme je ne voulait pas qu'il revienne, je lui ai coupé la tête. Toutes les peaux que tu vois ici sont celles d'adversaires que j'ai tué en combat : ours, loups, dinosaures, tigres à dents de sabre et... sorciers. »

MM : Vous n'avez jamais eu peur au-cours de tous ces combats ?
C :
Si, bien sûr, mais la peur est indispensable. Elle permet de mieux te battre. Attention, pas la vrai peur ! Celle qui te saisit les tripes dès que tu dois affronter quelqu'un me reste inconnue. Et heureusement ! J'ai vu beaucoup de guerriers se faire tuer parce qu'ils réalisaient qu'il pouvaient mourir. Et alors ? Si je dois rejoindre Crom, ça n'a guère d'importance.

MM : C'est votre croyance en Crom qui vous permet de tenir ?
C:
Non, pas vraiment. Mais tu sais, nous les Cimmériens avons un avantage sur tous les autres peuples. Notre dieu nous donne la force, mais il ne profère pas de mensonge. Tous les prêtres de Mitra, Set et les autres affirment que les morts vivrons une vie meilleures auprès de leur dieu. Crom, lui, nous dis que la vie d'après sera bien pire que celle que nous vivons, sans être très différente. Alors je ne suis pas pressé de mourir, et je me bas pour repousser ce moment. Mais quand il arrivera, je partirai me battre dans l'au-delà. Je suis sûre que Crom aura besoin de mon épée.

Déviant de justesse une nouvelle tape à me briser le dos je réalise qu'il est tant de mettre un terme qu'il est temps de mettre un terme à cette interview avant que Conan ne décide de nous faire passer soudainement dans le camps de ses ennemis.
Quelques croquis rapides et nous nous éclipsons dans la nuit Cimmérienne, laissant Conan retrouver ses compagnons.

Un jour, même s'il l'ignore encore, le barbare sera pourtant roi, sans doute l'un des plus grand d'Hyborée, jusqu'à ce que sa soif de combat et d'aventure ne reprenne une fois de plus le dessus.


Revue Multimonde n°3, juillet 1999
Par Jean-François Micard


Au dessus un petit sondage avec 10 choix possibles (max forum). Quelle Dramatis Personae de l'Apocryphe voulez-vous passer à l'interview ?
Noise Blasphemer
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Lun 16 Juil - 23:04
Sous l'armure, l'idéal
Apocryphe Mag Thorga10

Je me suis rendue pour vous en Terre d'Exil pour un entretien curieux avec celui que l'on nomme Thorgaros ! Je passe les détails éprouvant du voyage et le modus operandi bizarre déployé dans ce crossover entre réalité et fiction pour vous livrer de la manière la plus fidèle cet entretien avec un monstre sacré des terres d'exil !
L’homme me donne rendez-vous à la taverne de Sepermeru, lieu neutre à priori. C'est dans une sécurité relative, vous vous en doutez, que j'arrive en ville, brûlée par un soleil implacable sous le regard intrigué de quelques autochtones. Évidemment mon allure étrange se remarque mais je garde profil bas restant concentrée sur mon objectif, inutile de s’attirer des ennuis ici. J'ai pris peu de chose avec moi et j'ai choisi un simple carnet et un crayon pour transcrire cet interview afin d'éviter d'attirer l'attention avec un dictaphone ou autre fonction d'enregistrement de mon téléphone portable. J'esquiverai au moins les accusations pour sorcellerie.

J'entre, donc, et la légende est là. Immense, même assis sur son tabouret, il m'attend depuis un moment. Quatrième pinte de vin et il ne cille pas. On ne peut pas manquer le cimmerien dans son armure rouge ! J'évite de prêter attention aux odeurs de sueur et d'alcool, après tout, il fait atrocement chaud même pour moi ! Je m'approche d'un pas franc histoire de ne pas passer pour une victime présumée aux yeux des soudards autours et je tente un « Thorgaros ? » tout aussi direct ! Visiblement je le tire de ses pensées. Après une brève présentation mutuelle il m'offre avec hospitalité une cruche de vin que nous partageons. Il me mets immédiatement le plus à l'aise possible ! Sa très forte carrure m'impressionne beaucoup et je ne tiens pas à m'éterniser seule dans le coin. Avec mon opinel dans la poche autant dire que je ne suis pas armée... Alors j'entre dans le vif du sujet. De toute manière l'homme est venu pour répondre à mes questions autant ne pas lui faire perdre son temps en tournant autour du pot !


NoiseBlasphemer pour l'Apocryphe Mag : Alors dis moi , tu as la réputation d'être l'homme le plus fort du coin, qu'est-ce qui t'a valu cette légende ?
Thorgaros : Pour avoir une telle réputation, je n'ai aucun mérite, c'est la rumeur qui dicte ce qu'est l'Homme sur ses terres. Mais je peux admettre que faire tournoyer mon épée aide à faire vivre cette réputation ! Se battre est la seule manière de vivre que je connais.

NB: (Je m’étouffe, le vin est fort, piquant et chaud, je n'ai pas l'intention d'y retoucher mais je garde la face.) Comme beaucoup de Cimmeriens si j'en crois ce qu'on dit ! Pourtant à te regarder on croirait bien la rumeur ! Mais dis moi, tu m'intrigues : qu'est-ce qu'un Homme sur ces terres ?
T: Un Homme sur ces terres, c'est un condamné, un paria pour ceux qu'ils l'ont exilés.Tu veux peut-être savoir comment je suis arrivé sur ses terres ?

NB: Oui ! J'allais le demander ! J'ai cru comprendre que tu n'as pas passé ton enfance en Cimmerie ?
T: Tes informations sont vraies, je peux dire que j'ai jamais connu la Cimmerie. Mon enfance s'est passée dans les mines, en Stygie, bien loin de Cimmerie.

NB : Qu'est-ce que tu retiens de cette période ?
T: Que les Hommes peuvent devenir des bêtes quelque soit le côtés des barreaux où ils sont. Les faibles doivent devenir forts ou mourir, et que les forts doivent conserver leur statut de dominant ou se faire destituer. (Il regarde alentours et sa réponse m'effraie un peu, mais ça semble évident aux vues des individus qui nous entourent ) Cette période de ma vie n'est pas à renier, c'est ce qui à fait l'homme que suis. Je ne regrette pas mon enfance, mais je n'aspire pas à ce que tout le monde puisse la vivre, l'enfance que j'ai eu.
Je n'oublierai jamais cette vieille femme qui m'a élevé moi et les autres enfants, Yieldara était son nom, je ne sais ce qui lui soit arriver après que les gardes nous aient emmener.

NB : Sur un registre plus léger, si tu devais citer un homme ou une femme que tu as admiré pour ses qualités humaines qui citerais tu ? Yieldara est celle que tu retiendrais en premier lieu ou quelqu’un d'autre te vient en tête ? Un modèle peut-être ?
T: Je ne sais pas quoi répondre à cette question, Yieldara était une femme strict mais juste, Morcant était l'Homme le plus sage que j'ai connu, et Gladius possédait une grande adresse à l'épée, sa colère était aussi incontrôlable qu'imprévisible. Ma vie m'a permis rencontrer tellement de grands Hommes et de femmes, qu'il faudrait tous les citer.

(Je décèle sous cette réponse un fatalisme assez pesant mais j'évite de soulever ce point ou d'insister. Après tout, je ne voudrais pas mettre en colère ou déranger le guerrier le plus fort de ces terres. À ce moment je remarque qu'il s'attache à déchiffrer ma prise de note brouillon avec curiosité.)

NB :En dehors de la simple survie, il y a un combat que tu mène, au jour le jour, ici ?
T: Par crom, oui je me bats, je me bats tous les jours sur ces terres pour mettre fin à l'esclavage, je souhaites briser le fonctionnement que a ce monde, que les faibles n'aient pas la possibilité de devenir fort, je souhaites briser tous chaînes que les Hommes aient aux poignets, et si je trouve le moyen, je souhaites m'extirper de ses terres pour faire payer, ceux qui m'ont exilé.

NB: Une âme noble ! Au final il semble que tu sois bien solitaire, non ? Ça ne pèse pas trop ?
T : Solitaire, oui, tous ceux qui m'accompagnent dans mes périples ne survivent pas tous. Malgré la magie que peux détenir ce bracelet, il arrive qu'ils ne reviennent pas, ce qui fait que j'ai souvent été confronté à la mort, d'ami, de frères d'armes, on a les larmes qui s'échappent les premières fois, mais plus le temps passe sur ses terres, plus l'indifférence prend place.

(Je m'imagine alors la grande nostalgie derrière ses paroles et tout en même temps, la solidité quasi inébranlable qui se dégage de l'homme. J'essaie de ne pas le dévisager mais je découvre un être auquel je ne m'attendais pas derrière ces mots.)

NB: Tu veux dire que, de moins en moins, les choses et les gens t’atteignent ? Pourtant tu dois bien avoir des espoirs ? des regrets ? Des désires ?
T: L'espoir mène souvent aux désespoirs. Ce que j'ai vécu n'aurait pas pu avoir une autre issues, donc je n'ai pas à avoir de regrets. Des désirs, je souhaite retrouver le prêtre qui m'a envoyé ici, pour lui faire subir ce que j'ai subis.

NB: La vengeance peut être une bonne motivation oui. À t'entendre on dirait que rien ne peut te faire peur ou t'atteindre. C'est aussi simple que ça ?
T: Simple ? Par crom, si la vie était simple, à quoi ressemblerai notre monde ? Les gens n'auraient plus besoin chasser, de marcher... Un monde comme cela, vous changerait en obèse impuissant qui ne retrouve plus ses parties ! Un monde comme cela, est un monde sans espérance de vie, car l'Homme ne saurait plus ce que signifie se battre pour sa survie, et donc se retrouverait impuissant aux imprévus.

NB :  Oh tu as sûrement raison ! (Nous éclatons de rire ensemble et finalement je reprends de ce vin infecte avec un geste d'habitude ! Même si ma star à moi c'est Thorgaros, je n'ai bien entendu pas manqué la super star de cette taverne !) Dis-moi, c'est Conan qu'on aperçoit derrière ? Tu le connais ?
T: Oui, c'est l'Homme qui m'a décroché de la croix, je lui jamais demandé pourquoi, mais cela n'a pas d'importance, il m'arrive aussi de faire un tour pour décroché ses malheureux pour en quelque sorte, donner la chance que j'ai eu.

NB: Je suis impressionnée. Quand je me suis renseignée sur toi j'ai eu l’écho que tu étais un gars simple, du genre bourrin un peu bas de plafond, mais franchement je suis sur le cul. Si tu parviens à sortir d'ici, qu'est-ce que tu feras une fois que tu te seras vengé ?
T: Je ferais tous ce qui est possible pour nuire, démanteler, anéantir l'anneau noir, et instaurée un nouveau Royaume en Stygie, qui mettra fin aux pratiques du culte de Set.

NB: Un sacré planning ! Y a quelque chose d'ici qui te manquerai ou alors pour toi ce n'est qu'une prison de plus ?
T: "Ces terres sont bien plus qu'une prison, j'apprends à chacune de mes morts comment me battre, cependant cela me change je ne sais comment dire, je ne peux pas dire que j'en reste pas inchangé. Pour ce qui me manquerait, je ne sais pas ce qu'il a ici, qu'il n'y a pas à l'extérieur, donc je pense que non." ( Il lève les yeux au plafond comme s'il entrevoyait quelque chose que je ne vois pas. Je me sens assez mal à l'aise mais je cherche à comprendre. Il y a une vrai profondeur chez cet homme sous l'apparence frustre, sous ce pragmatisme à toute épreuve et sous l'armure lourde.)

NB: Qu'est-ce qui te permet de tenir ? De ne pas devenir fou dans tout ça ? C'est tellement insensé !
T: Je ne sais pas, je pense que c'est que j'ai vécu enfant qui m'a bien préparé pour surmonter les obstacles que je vis, et puis céder à la folie n'apporte pas le réconfort, donc se confronter aux problèmes est ce qu'il y a de plus sensé pour moi, quelques soit le problème qu'on affronte.

NB : Sacré caractère hein ! Et bien c'est pas tout ça mais moi j'ai de la route ! Avant que je décolle il y a un sujet que tu voudrais aborder ? Un message à faire passer ? Attention je fais pas dans les annonces de charme ni dans le courrier du cœur !
T: "Tu as dit vouloir poser des questions à l'Homme le plus fort, je te propose de passer le message à tous ceux qui souhaitent m'affronter, de venir aux bosquets de la couronne ! Je mets ce titre en jeu, et comme cela tu pourras trouver ton prochain bonhomme, et moi je me divertirai."

Ainsi, aventuriers, le rendez-vous est pris !
C'est sur un éclat de rire truculent que je mets fin à l'entretien même si j'avoue que j'aurais aimé passé plus de temps avec l'homme et le connaître mieux ! Hélas, nous ne sommes pas du même monde ! Il me salue, me rendant une poignée de mains attentionnée et délicate où la mienne se perd dans sa grosse patte ! Et il enfile son casque sur sa tête reprenant la route d'un pas aussi décidé qu'il a vidé ses verres de vin !


NoiseBlasphemer pour l'Apocryphe Mag
Juillet 2018

* N'oubliez pas de voter pour le prochain personnage  !
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Noise Blasphemer
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Mar 17 Juil - 13:40
Waow! C'est bluffant! :-)
Invité
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Mer 18 Juil - 10:25
C'est surtout très amusant !
Tiens d'ailleurs je dois ajouter ton personnage à la liste de propositions !
Noise Blasphemer
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